Les Koerper – ‘s Kerpers : 2 siècles de présence à Herrlisheim

En parcourant les évènements majeurs qui ont marqués leurs vies, essayons de reconstituer l’histoire des 5 générations de la famille Koerper présente à Herrlisheim depuis le début du 19ème siècle. Les paragraphes en couleur verte expliquent l’histoire de la maison.

 

Généalogie des Koerper de Herrlisheim - Chronologie familiale - Ascendance de KOERPER Ernest (1907-1991) taille personalisée_rogné

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La 1ère génération : l’arrivée à Herrlisheim des deux frères Georges-François et Sébastien Koerper

 

Georges-François Koerper (1776-1859) et Catherine Kocher (1771-1826)

 

Arrivée à Herrlisheim

Georges-François Koerper est l’ancêtre direct de tous les porteurs du nom Koerper aujourd’hui à Herrlisheim. Il est né et à été baptisé à Knittelsheim dans le Palatinat le 5 avril 1776 (pour ses aïeux voir l’article Recherches à Knittelsheim et Ottersheim aux 18ème et 17ème siècles), et à été confirmé le 5 juin 1786 en la cathédrale de Spire. Il est signalé militaire dans l’acte de partage des biens de son père Conrad Koerper en 1796. Il est sans doute arrivé à Herrlisheim en 1797 car il est mentionné présent depuis 3 ans lors de son mariage religieux en 1800.

Georges-François est maréchal-ferrant et il a sans doute trouvé du travail chez Jean Kocher dit de Schmedhàns qui habitait ou du moins qui exerçait, d’après un plan de Herrlisheim relevé à l’occasion du projet de route de Gambsheim à Drusenheim en 1765, à l’angle de la rue Saint-Arbogast et de la rue de Limoges, à la place de l’ancienne mairie – école au 1, rue Saint-Arbogast. A cette époque cette forge est propriété communale. Une forge communale est déjà décrite à cet emplacement dans le Terrier de Herrlisheim en 1722.

 

Mariage et installation

Georges-François se marie avec Catherine Kocher, la fille de Jean Kocher, en l’an VIII (en 1800) (voir l’article De Knittelsheim à Herrlisheim vers 1800). Le couple aura 9 enfants dont 5 décèdent en bas âge. Deux filles Catherine et Madeleine restées célibataires, une fille Thérèse mariée.

En 1804, Georges-François achète une maison à rez-de-chaussée et demi-étage, cour, petit jardin, droits et dépendances, à Frey Joseph, barbier et chirurgien. La maison est située sur la route principale, entre d’un côté Xavier Oswald et de l’autre la commune, par derrière Bernard Littmann et Georg Philippe (1756-1815). Difficile de savoir à ce stade s’il s’agit déjà de l’emplacement de la maison des Koerper située 2, rue de Gambsheim, mais d’autres éléments vont le prouver.

 

Détail de l’acte de vente de la maison en 1804 : Joseph Frey le vendeur et François Koerper l’acquéreur.

 

Le couple achètera plusieurs parcelles de terre dont une qui faisait partie de l’ancien Pfeilhof à Offendorf. En effet, en 1817, ils acquièrent un lot de 20 ares de terres labourables lors de l’adjudication de 27 hectares qui appartenaient à Capriol de Saint-Hilaire. En 1832, Georges-François et ses enfants revendront cette parcelle.

 

Décès de Catherine Kocher

En 1826, Catherine Koerper née Kocher décède et un inventaire après décès est effectué par le notaire. Une maison y est décrite : à rez-de-chaussée et demi-étage, cour, grange, écuries, petit jardin, droits et dépendances, située à Herrlisheim partie dite Hungallierseite, d’un côté et d’autre rues communales, par devant la route de Strasbourg et par derrière Jean-Michel Schohn. Cet emplacement semble correspondre à l’emplacement de la maison des Koerper située 2, rue de Gambsheim.

Dans cet inventaire / partage sont énumérés les quelques meubles, ustensiles, objets que l’on trouve dans une maison paysanne à cette époque, ainsi que les outils de maréchal-ferrant. Il y a aussi des animaux : un veau, trois porcs, six poules et un coq, ainsi que des récoltes : méteil, froment, foin, paille, chanvre et pommes de terre. « Le lit nuptial et la meilleure pièce de bétail ont été retirés en nature par le veuf auquel ils appartiennent par préciput d’après l’usage local ». « Les époux Körper s’étant mariés sans avoir passé un contrat, les acquêts pendant le mariage sont partageables en deux tiers au mari et un tiers à la femme suivant la coutume.

En 1828, leur fille Catherine décède à 24 ans. En 1861, leur fille Madeleine dépose un testament olographe par lequel elle donne et lègue ses biens à sa sœur Thérèse épouse de Joseph Bur. Madeleine s’occupe de son père âgé jusqu’à son décès à 83 ans en 1859 puis elle meurt à 49 ans. François est le seul fils survivant et porteur du nom Koerper.

 

Sébastien Koerper (1780-1852) et Thérèse Oswald (anV-1865)

 

Sébastien Koerper, frère de Georges-François, est né et à été baptisé à Knittelsheim dans le Palatinat le 16 septembre 1780. Il sera militaire de l’Empire à la Grande Armée de Napoléon de l’an IX à 1812 (voir l’article Koerper Sébastien Militaire de l’Empire ). Puis il rejoint son frère à Herrlisheim et se marie en 1817 avec Thérèse Oswald, fille du laboureur Xavier Oswald et petite-fille de l’instituteur François Joseph Oswald. Ils auront 6 enfants dont 3 meurent en bas âge.

Leur fille Caroline Koerper se marie avec Jean-Michel Schmitt. Leur fille Catherine Koerper « monte à Paris » et se marie avec Paul Victor Metresme (voir l’article Les Koerper Optants en 1872). Leur fille Marie-Anne Koerper épouse Antoine Sucher en 1846, dont le petit-fils Jules Kessler épousera en 1901 Joséphine Koerper l’arrière-petite-fille de Georges-François Koerper ! Les deux branches descendantes des deux frères se rejoignent donc après 3 générations avec un mariage entre arrière-arrière-petits-enfants !

D’après le plan cadastrale de 1836, Sébastien était propriétaire d’une maison, d’un jardin et d’un verger, situés au 4, rue de Gambsheim. Sa femme Thérèse Oswald était l’unique héritière de Xavier Oswald et avait hérité de sa maison (voisine de celle de François Koerper dans l’acte de vente de 1804). Il exerçait les métiers de boucher et de cabaretier. Il obtient l’Admission à Domicile (première étape de la naturalisation) en 1819 et demande la naturalisation en 1843 mais ne l’obtient pas (voir l’article Koerper Sébastien Militaire de l’Empire).

 

La 2ème génération : Koerper François-le-vieux (anXIII-1871) et Kientz Catherine (anX-1871)

 

Naissance et mariage

Koerper François-le-vieux est né à Herrlisheim le 8 thermidor An XIII (27 juillet 1805) et baptisé le jour-même. En 1825 il se présente au recensement militaire puis participe au tirage au sort. Il tire le n°180 et est semble-t-il libéré par son numéro. François se marie en 1827 avec Kientz Catherine. Le couple aura 11 enfants dont 4 décèdent en bas âge.

 

La maison

En 1831, François-le-vieux rachète la maison familiale à son père et à ses deux sœurs encore mineures pour la somme de 1000 F. En 1835, il fait un prêt de 500 F. à un propriétaire de Strasbourg. En 1836, la propriété apparaît bien dans la matrice cadastrale au nom de François Koerper fils. Le numéro de la parcelle est le 30 et on remarque sur plan cadastrale de 1836, qu’elle correspond à l’actuel 2, rue de Gambsheim. La parcelle 31 appartient à Jean-Michel Schohn, voisin dans l’inventaire de 1826, la parcelle 32 appartient à Georg Philippe (1832-1895), le petit-fils de Georg Philippe (1756-1815) de l’acte de vente de 1804.

Détail du plan cadastral de Herrlisheim. La parcelle 30 au centre (le 30 en noir est barré et difficilement lisible) ; vous pouvez zoomer :

Capture 2 rue de gambsheim 1

 

Toujours d’après le cadastre, en 1842, François construit ou fait construire une maréchalerie à côté de la maison, bâtiment qui existe toujours (actuellement un cabinet d’ostéopathe).

En 1846, il vend 0,72a du verger attenant à la maison (la partie en pointe au fond de la propriété) à Joseph Gross, cordonnier, son voisin, sans doute pour donner un accès à l’impasse vers la rue de Gambsheim à celui-ci. Joseph Gross avait d’abord acheté la parcelle 31 à Jean-Michel Schohn (qui apparaît dans le descriptif de la maison dans l’inventaire de 1826).

En 1847, François et Catherine vendent environs 80 ares de terre (plusieurs parcelles) à Kientz Jean Michel et Schaeffer Rosalie, pour 2400 F. Puis ils achètent la maison située im Kirchgaessel (actuellement 1, rue de l’église) à ces mêmes Kientz Jean Michel et Schaeffer Rosalie, aussi pour 2400 F. Une maison d’habitation à rez-de-chaussée, surmonté d’un étage, avec cour, grange, écurie, jardin potager. La famille s’était agrandie et n’avait sans doute plus assez de place dans la petite maison. Mais en 1851, ils revendent cette maison à Huck Thiebaut cordonnier pour seulement 1500 F. Ils avaient sans doute des problèmes d’argent.

En 1858, François et Catherine vendent aussi leur maison (2, rue de Gambsheim) à Jean-Michel Schaeffer cultivateur pour 1000 F.

Ils décèdent tous les deux en 1871.

 

Les apprentis

Les recensements de la population de Herrlisheim nous apprennent que Koerper François employait des apprentis dans la forge : Weber François-Joseph et Falck Pierre en 1836, Wenger Michel en 1841. En 1836, il employait aussi Kocher Catherine comme domestique .

Falck Pierre (1821-), maréchal-ferrant, est le fils du cousin de Kientz Catherine. Il sera aussi le parrain de Koerper François-le-jeune, son petit-cousin, en 1836. Weber François-Joseph (1818-1842) est aussi le fils d’un cousin de Kientz Catherine. Kocher Catherine (1807-1847), domestique, était une cousine de Koerper François-le-vieux, du côté de sa mère.

 

Les enfants de Koerper François-le-vieux et Kientz Catherine

Parmi les enfants nous trouvons 4 garçons :

  • Louis Koerper (1828-1868) marié avec Reine Becht : pas de descendance.
  • Charles Koerper (1834-1901) marié à Paris avec Madeleine Logel (voir l’article Les Koerper Optants en 1872). Leur fils Charles-Joseph Koerper (1864-1888) meurt à l’armée, en Chine.
  • Pierre Koerper (1838-1913) marié avec Philomène Rhein qui ont un fils Emile Koerper (1876-1950) marié avec Suzanne Walter, sans descendance.
  • François Koerper (1836-1904) : voir le paragraphe ci-dessous : La 3ème génération.

L’histoire militaire de ces 4 frères est détaillée dans l’article : Service Militaire des frères Koerper de 1848 à 1867.

Parmi les enfants nous trouvons 3 filles :

  • Caroline Koerper (1831-1899) mariée avec Jean-Michel Pfaadt, ils auront 6 enfants.
  • Louise Koerper (1833-1899) mariée à Paris avec Ernest Besançon (voir l’article Les Koerper Optants en 1872 , pas de descendance.
  • Catherine Koerper (1840-1866) meurt à 26 ans ; sa sœur jumelle Madeleine décédée à 23 jours.

 

La 3ème génération : Koerper François-le-jeune (1836-1904) et les sœurs Pfaadt

 

Koerper François-le-jeune naît à Herrlisheim le 7 juillet 1836 et est baptisé le jour-même. En 1851 le recensement nous indique qu’il est apprenti maréchal-ferrant chez son père à l’âge de 15 ans. Il est d’abord exempté du Service Militaire puis il s’engage comme remplaçant (voir l’article Exemption de Koerper François en 1857). La situation financière de la famille Koerper était sans doute assez mauvaise pour qu’elle pousse François à s’engager comme remplaçant pour 7 ans avec le risque d’être blessé ou de mourir sur un champ de bataille, sachant que ses frères Louis et Pierre sont militaires au même moment. Le remplacement pour 7 ans d’armée était payé environ 1000 F. par la personne qui voulait se faire remplacer.

En 1860, d’après le cadastre et les archives notariales, il rachète la maison familiale que son père avait vendue à Jean-Michel Schaeffer cultivateur deux ans plus tôt en 1858, toujours pour la somme de 1000 F.

 

Premier mariage : Koerper François-le-jeune et Pfaadt Scholastique (1844-1874)

 

Scholastique      Pfaadt

De retour de son engagement comme remplaçant, François se marie avec Scholastique Pfaadt en 1867. Ils auront 6 enfants dont deux seulement survivent :

  • Félix Koerper (1868-1915) qui émigre vers la France à l’âge de 16 ans pour ensuite s’engager dans l’armée française (voir l’article Koerper Félix Légionnaire). Il n’aura pas de descendance.

    Félix

 

 

 

  • Jean-Baptiste Koerper (1871-1929), maréchal-ferrant, qui se marie avec Amélie Gless (1869-1939) : ils auront 5 enfants dont un qui décèdera en bas-âge. Voir la descendance dans le paragraphe ci-dessous : la 4ème génération.

Jean-Baptiste

 

 

 

 

Scholastique décède à l’âge de 30 ans, sans doute des suites malheureuses du 6ème accouchement.

 

Second mariage : Koerper François-le-jeune et Pfaadt Sophie (1849-1904)

 

Sophie Pfaadt

François se marie en seconde noce avec sa belle-sœur Sophie Pfaadt, couturière, en 1874. Une dispense du Tribunal Impérial de Berlin, pour cause de lien de parenté, est jointe à l’acte de mariage civil. Une dispense de mariage pour lien de parenté au premier degré collatéral du veuf est délivrée par le Tribunal Pénitentiaire de Rome par l’intermédiaire de l’évêché de Strasbourg pour autoriser le mariage religieux. Ils auront 5 enfants :

  • Joseph Koerper (1875-1909), brasseur, qui émigre aux Etats-Unis en 1891 et se marie avec Anna Thome (1871-1960) : ils auront 2 enfants dont Joseph Auguste Koerper (1905-1964) qui se marie avec Rose Lucille Sock et qui auront 3 enfants. Voir l’article Les Koerper partis aux USA en 1891 et 1899.
  • Marie-Thérèse Koerper (1877-1934) qui émigre aussi aux Etats-Unis et se marie avec Jean Neidinger (1868-1910) : ils auront 1 fille. Voir l’article Les Koerper partis aux USA en 1891 et 1899.
  • Marie-Joséphine Koerper (1878-1956) dite Dande Fin, cuisinière, qui se marie avec son arrière-petit-cousin par les Koerper, Jules Kessler (1875-1935), facteur. Ils habiteront à Dannemarie et auront 3 enfants, Victor (1902-1981), Henriette (1903-1992) et Marie-Thérèse (1904-1909).

Marie-       Joséphine

 

 

 

 

  • François-Xavier Koerper (1882-1934). Voir la descendance dans le paragraphe ci-dessous : la 4ème génération.

François-     Xavier

 

 

 

 

 

  • Louis-Charles Koerper (1885-1915), maréchal-ferrant, qui se marie avec Marguerite Huck (1887-1949) : ils auront 1 fille Sophie-Marguerite Koerper (1908-1959) sans descendance.

L’état de santé de François se dégrade suite à une attaque en 1903. Il décède d’étouffement suite à une hémorragie interne en octobre 1904 à 68 ans. Sa femme Sophie meurt un mois plus tard à 55 ans.

 

Catherine Schmitt, une tante hébergée chez les Koerper

 

Scholastique Pfaadt, en 1866 à l’époque où elle est encore célibataire, s’engage avec ses frères et sœurs Pfaadt à s’occuper de Catherine Schmitt leur tante, c’est-à-dire la sœur de leur mère, qui « est dans un état d’intelligence tel qu’il lui est impossible de subvenir à son entretien ». Ils s’engagent à « nourrir, loger, habiller, en un mot à entretenir » Catherine Schmitt. En échange, les cousins Schmitt abandonnent les avoirs de Catherine Schmitt à la fratrie Pfaadt. Ces avoirs consistent en 2 pièces de terres, l’une de 8 ares à la Saltzpfann, l’autre de 8 ares à la Lichengutlach, ainsi qu’une créance de 200 F.

Lorsque Scholastique se marie avec François Koerper en 1867, ils prennent Catherine Schmitt (alors âgée de 55 ans) chez eux. Celle-ci restera hébergée chez les Koerper après le décès de Scholastique puis le mariage avec sa sœur Sophie. Elle occupera une toute petite chambre à l’étage de la maison, dont la petite fenêtre donnait à l’intérieur de la forge. Elle décède en 1880, à 70 ans, au domicile des Koerper.

Françoise Schmitt, nièce de Catherine Schmitt et cousine des sœurs Pfaadt, sera employée comme domestique, comme on peut le lire sur les recensements de 1880 et 1885.

 

La 4ème génération : Koerper Jean-Baptiste (Kerpers Dissel) et Koerper François-Xavier (Kerpers Frantz)

 

Koerper Jean-Baptiste (1871-1929) et Gless Amélie (1869-1939)

 

Koerper Jean-Baptiste naît le 24 février 1871 du 1er mariage de son père avec Pfaadt Scholastique.

Construction de la voie ferrée

En 1876 lors de la construction de la ligne de chemin de fer de Strasbourg à Lauterbourg, de nombreux propriétaires doivent vendre leurs terres situées sur le tracé de la future ligne. C’est pourquoi Koerper Jean-Baptiste et son frère Félix (héritiers de Scholastique décédée en 1874) ainsi que Pfaadt Sophie, Félix et Marc, doivent céder 2,59 ares de terre à la Kaiserliche Direktion der Eisenbahnen in Elsass-Lothringen zu Strassburg. Ces 2,59 ares faisaient partie de la parcelle de terre qui leurs avait été abandonnée pour l’entretien de Catherine Schmitt (voir ci-dessus).

Famille

Jean-Baptiste fait son service militaire en 1891, il mesure 1m70 avec un tour de poitrine de 88/95. Il exerce le métier de maréchal-ferrant. Il se marie en 1895 avec Amélie Gless (1869-1939) et le couple s’établit impasse Herrmann. Ils auront 4 enfants :

  • Koerper Anna (1895-1989) qui se marie avec Noé Jacques (1890-1961)

    Marie Anne  dite Anna

 

 

 

 

  • Koerper Jeanne (1898-1977) qui se marie avec Noé Alphonse (1891-1959), frère de Jacques

    Jeanne

 

 

 

 

  • Koerper Charles Marcel (1904-1974) qui se marie avec Schmitt Emilie (1909-2007)

    Charles

 

 

 

 

  • Koerper Lucie (1906-1994) qui se marie avec Georg Alphonse (1904-1967)

    Lucie

     

 

 

 

 

Mariage de Koerper Charles et Schmitt Emilie en 1931

 

Koerper François-Xavier (1882-1934) et Becker Elisa (1882-1950)

 

Famille

Koerper François-Xavier (mon arrière-grand-père) naît le 24 mai1882 du second mariage. Il fait son service militaire de 1902 à 1904. Il exerce le métier de maréchal-ferrant. Il se marie en 1905 avec Becker Elisa (1882-1950), couturière, et le couple s’établit dans la maison paternelle. Les parents Koerper étaient décédés en 1904. François-Xavier sera mobilisé durant la Première Guerre Mondiale de 1915 à 1918. Pour son parcours militaire voir l’article Koerper François-Xavier (1882-1934) Soldat. Le couple aura 3 enfants :

 

Marie, François-Xavier, Elisa, Antoinette et Ernest vers 1925

 

  • Koerper Marie Louise dite d’Post Marie (1906-1971) qui se marie avec Zilliox Jean-Baptiste (1900-1961)

Marie

 

 

 

 

  • Koerper Ernest (1907-1991) qui se marie avec Schaeffer Augusta (1907-2004)

Ernest

 

 

 

 

  • Koerper Antoinette (1909-1997) qui se marie avec Obert Charles (1907-1945)

Antoinette

 

 

 

 

Marie, Elisa, Ernest et François-Xavier Koerper devant l’ancienne maison à Herrlisheim vers 1920. On reconnaît la forge (d’Schmede). François Koerper en tablier de maréchal-ferrant porte un marteau dans sa main droite.

 

Réintégration dans la nationalité française

Après la Première Guerre Mondiale, François-Xavier Koerper demande pour toute sa famille la réintégration de plein droit dans la nationalité française, en vertu du paragraphe 1 de l’annexe de la section V du traité de paix de Versailles. Ce document était nécessaire pour l’obtention de papiers d’identité. De nombreuses personnes devaient encore prouver leur origine française pour obtenir des documents administratifs dans les années 1960 et 1970. La loi du 22 décembre 1961, modifiée par les lois 29 juin 1971 et du 16 mars 1998, facilite la preuve de la réintégration en dispensant les personnes d’origine alsacienne et mosellane de la production d’un extrait du registre de réintégration de plein droit.

 

Réintégration dans la nationalité française de Koerper Ernest en 1920

 

La nouvelle maison

Vers 1930-1932, François-Xavier et Elisa entreprennent la construction de la nouvelle maison, à côté de l’ancienne. Après le décès de François en 1934 à l’âge de 52 ans, Elisa ouvre un magasin Coop dans l’ancienne maison. Alfred Pfaadt (petit-cousin d’Ernest Koerper par les Pfaadt et mari de Albertine Becker, cousine d’Ernest Koerper par les Becker), reprend la forge en location jusque vers 1960. Marc Adam a aussi travaillé à la forge.

 

La 5ème génération : Koerper Ernest (1907-1991) et Schaeffer Augusta (1907-2004)

 

Koerper Ernest, mon grand-père, naît le 23 septembre 1907 à Herrlisheim. Il apprend tout naturellement le métier de forgeron avec son père. A 17 ans, il est victime d’un accident dans la forge : un éclat métallique lui fait perdre son œil gauche. Ernest sera réformé du service militaire pour perte de la vision de l’œil gauche. Il continuera à travailler dans la forge jusque vers 1933. En 1937 il épouse Schaeffer Augusta qui exerce le métier de repasseuse, et prend la gérance de la Coop. Après la seconde guerre mondiale, Ernest démolit l’ancienne maison et agrandit la nouvelle qui accueillera la Coop.

 

La nouvelle maison avec la Coop dans les années 1960. On aperçoit un attelage sur la place.

 

Ernest et Augusta auront 4 enfants : François, Adrien, Joseph et Marie-Thérèse. Dans les années 1960 le développement de l’automobile et la mécanisation de l’agriculture provoquent le déclin des forges et le maréchal-ferrant a de moins en moins de travail. La famille Koerper profite aussi de la modernisation : première voiture en 1960, première télévision en 1962, première machine à laver automatique en 1969.

 

Joseph, Ernest, François, Augusta, Adrien et Marie-Thérèse vers 1958

 

Sources :

Landesarchiv Speyer : Registres paroissiaux, Ausfauteiakten (notariat ancien) de Knittelsheim et Ottersheim.

Site des Archives Départementales du Bas-Rhin : état civil et registres paroissiaux, recensements.

Archives Départementales du Bas-Rhin : Livre Terrier de Herrlisheim en 1722 cote E5832 – Projet de route de Gambsheim à Drusenheim en 1760 et 1765 cote C456 – Affaires militaires cotes 1RP307 et 524 – Cadastre cotes 3P67/3/4/5/6 – Archives de l’évêché, dispenses de mariage cote 1VP146.

Archives Départementales du Bas-Rhin : Archives notariales : cotes 7E15/11 – 7E15/35 – 7E15/93 – 7E5.1/163 – 7E5.1/177 – 7E5.1/328 – 7E5.1/332 – 7E5.2/23 – 7E61/74. Enregistrement cotes 3Q2488 – 3Q2530 – 3Q2544 – 3Q2549 – 3Q2809.

Mairie de Herrlisheim : Registres de Réintégration.